De l'Europe dans ma vie - lettre d'information #7

15 sept. 2021

L’ère des traités de libre-échange, sans conditions et sans limites, est désormais en train de s’éteindre au sein de l’Union européenne. Après des décennies de conclusions d’accord commerciaux avec les pays-tiers sans garde-fous pour l’environnement, nos systèmes sociétaux et nos valeurs, l’Union européenne, la plus grande puissance commerciale au monde, a pris conscience des limites de ces accords pour certains de nos intérêts stratégiques et pour l’environnement.

Vendredi dernier à Marseille, lors de la cérémonie d’ouverture du Congrès mondial de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), Emmanuel Macron a rappelé la position de la France vis-à-vis de l’accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) qu’il avait formulé en août 2019 durant le G7 à Biarritz. 

La France ne signera pas l’accord du Mercosur tant que nous n’aurons pas l’assurance de la compatibilité de l’accord avec les objectifs environnementaux de l’Union européenne. La situation des forêts amazoniennes au Brésil, est en effet alarmante. La déforestation a doublé entre 2018 et 2020. Ainsi, rien qu’entre juillet 2019 et 2020, près de 11 000 km2 de forêt tropicale ont été détruits pour être remplacés par des terres cultivables ; l’équivalent de la région Ile-de-France. 

Cet engagement extrêmement fort du Président de la République, qui a appelé à l’impérieuse nécessité de « réinventer nos politiques commerciales pour qu'elles soient cohérentes avec nos politiques climatiques, avec nos politiques de biodiversité » s’inscrit dans la droite ligne des combats menés par les eurodéputés Renaissance au Parlement européens. Dès février 2021, Stéphane Séjourné, Président des eurodéputés Renaissance, Marie-Pierre Vedrenne, eurodéputée référente de la délégation sur les questions commerciales, et ses collègues Nathalie Loiseau et Bernard Guetta, avaient appelé à ne pas ratifier l’accord d'investissement entre l'Union européenne et la Chine, tant que durera l’internement et le travail forcé du peuple Ouïgours. 

En mai dernier, les eurodéputés ont voté une résolution demandant le gel de l’accord UE-Chine tant que les sanctions chinoises contre des eurodéputés ne seront pas levées et ont rappelé également qu’ils prendront en compte la situation des droits de l’Homme en Chine, lors de l’examen pour approbation ou non de l’accord.

L’action des eurodéputés Renaissance pour un rééquilibrage des relations commerciales de l’Union européenne avec ses pays partenaires est totale : exigence de clauses miroirs sur l’environnement, les droits de l’homme et dans l’accès aux marchés publics. 

Le renforcement de la souveraineté européenne nécessite une reprise en main de notre politique commerciale, au bénéfice de nos emplois, du climat et des droits de l’Homme. Dans une période de recul du multilatéralisme, l’Union européenne a le devoir de faire bloc, fidèle à ses valeurs et à ses objectifs stratégiques, pour le bien des citoyens européens et plus globalement de l’état du monde. 

Les eurodéputés Renaissance, aux côtés d’Emmanuel Macron, défendront cet objectif durant la Présidence Française de l’Union européenne, dès le 1er janvier prochain. 

Amitiés, 

Valérie Hayer, Présidente de l'association pour une Renaissance européenne