Un nouveau chapitre de l’histoire politique polonaise s’est ouvert le 15 octobre dernier ! L’opposition démocrate et pro-européenne a remporté une victoire historique face au parti ultra-conservateur et nationaliste Droit et justice (PiS), lors des élections parlementaires. Cette coalition menée par l’ancien Président du Conseil européen, Donald Tusk, récolte une majorité absolue avec plus de 53% des voix. Notre Président des eurodéputés Renew Europe Stéphane Séjourné a déclaré : « Nous assistons à la renaissance démocratique de la Pologne et notre allié centriste Polska 2050 détient les clés de leur retour au cœur de l'Europe ». Car ces élections marquent aussi une victoire importante pour ce jeune parti créé en 2021 et affilié à Renew Europe ! Polska 2050 devient la troisième force politique au Parlement polonais, avec 33 sièges à la Diète et 5 sièges au Sénat.
L’élection la plus cruciale depuis la fin du communisme
Depuis 2015, la Pologne a dangereusement reculé sur les fronts de l’Etat de droit, de l’indépendance de la justice et des médias, du droit à l’avortement ou encore de la protection des minorités. Après huit années d’un gouvernement PiS, les Polonais se sont donc mobilisés en masse pour mettre fin à ce pouvoir sans partage et rétrograde. Avec plus de 74% de votants, les élections ont bénéficié d’une participation record, notamment parmi les jeunes et les femmes, qui dépasse largement celle des élections de 1989. Certains Polonais ont même fait la file jusqu’à trois heures du matin pour mettre leur bulletin dans l’urne. En tout état de cause, il s’agissait pour les Polonais de l’élection la plus cruciale depuis la chute du communisme.
Mettre fin à une dérive illibérale inacceptable
L’enjeu de ces élections était triple. Les Polonais aspiraient à mettre un terme à la dérive illibérale d’un gouvernement qui a muselé la justice, les médias et la société civile pour asseoir son pouvoir. Le combat en faveur du droit à l’avortement, récemment restreint aux cas de viols et d’incestes, était également au cœur des débats. Un autre sujet de préoccupation majeur était l’apaisement des relations avec l’Union européenne qui n’ont cessé de se dégrader à mesure du recul démocratique dans le pays. Dès lors le discours très négatif du PiS, axé sur des slogans anti-Tusk, anti-européens et anti-ukrainiens, n’a absolument pas payé. Les ultra-conservateurs n’ont eu de cesse de renvoyer les Polonais les uns contre les autres, quand l’opposition démocratique s’est fait l’écho des aspirations profondes du peuple polonais.
Remettre la Pologne sur les rails de la démocratie
Elu sur un programme de rupture, résolument progressiste et libérale, la coalition emmenée par Donald Tusk va maintenant former son gouvernement, le tout afin de remettre la Pologne sur les rails de la démocratie. Comme promis durant la campagne, ce nouveau gouvernement se penchera sur deux chantiers prioritaires : la réforme de la justice et la libéralisation de l’avortement. L’eurodéputée Renew Europe, membre de Pologne 2050, Roza Thun a en ce sens déclaré : « Un énorme défi nous attend désormais. Nous devons reconstruire la démocratie, rétablir l'État de droit et rendre les médias et les autres institutions libres et indépendants. Ce n'est pas seulement important pour les Polonais, mais aussi pour l'Union européenne dans son ensemble ».
Varsovie retrouve, en effet, sa place au cœur du projet européen et de nos valeurs partagées. Dans ce contexte, les prochaines élections européennes s’annoncent d’ores et déjà comme cruciales. Non seulement pour conforter cette renaissance incarnée par Polska 2050, mais aussi pour évincer à nouveau les ultraconservateurs du PiS, qui sont actuellement majoritaires parmi les eurodéputés polonais.
